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Je suis un artiste peintre d’aujourd’hui, mon axe c’est l’eau, la lumière, la vie, l’humanité.
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En mode de vie décroissant j’utilise les médiums naturels, le recyclage pour aller à l’essentiel son mon ADN.
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1970, me voici dans le ventre plein d’eau de ma mère.
J’aperçois un peu de lumière alors, je sors.
Bonjour, je m’appelle Stéphane Hauton, mes parents sont fleuristes en banlieue parisienne (93) et j’ai une petite sœur. Je vis tous les jours avec le beau de la nature florale.
Je ne me souviens pas du jour où je ne dessinais pas. Le crayon et d’autres éléments deviennent le prolongement de mes émotions, de ma personnalité qui se cherche. Je suis grand pour mon âge et ma scolarité classique s’arrêtera en quatrième : « Elève gentil mais ne travaille pas assez ».
Je ne me souviens pas du jour où je ne dessinais pas. Le crayon et d’autres éléments deviennent le prolongement de mes émotions, de ma personnalité qui se cherche. Je suis grand pour mon âge et ma scolarité classique s’arrêtera en quatrième : « Elève gentil mais ne travaille pas assez ».
Que faire avec ses excellentes notes, seulement en dessin ?
Le directeur conseille à mon père de m’orienter vers des lycées techniques ;
Mon père me dit « que veux-tu faire ? » Réponse : de la bande dessinée.
Direction des portes ouvertes où je découvre des gens qui dessinent sur métal et je découvre un métier d’art appelé « ciseleur/orfèvre ». Je passe l’examen d’entrée de cet établissement et j’y suis accepté sur le fil !
Alors commence ma formation ciseleur orfèvre et j’obtiens le premier diplôme de ma vie.
Dessin d’art, histoire de l’art, atelier, modelage, composition décorative, les menus artistiques sont excellents et variés.
En dehors de ma scolarité, un ami plus âgé que moi (et bon en dessin) décore les vitrines de ses parents fleuristes avec des pots de peinture et des pinceaux. Saint-Valentin, Pâques, Noël, j’essaie … cela m’amuse et me plait. C’est un pas vers un début de liberté financière.
Mon coup de pinceau et ma créativité sont de plus de plus en plus demandés.
J’obtiens mon premier C.A.P de ciseleur, puis monteur Bronzier d’art.
Une nouvelle opportunité se propose alors à moi : rentrer dans une école supérieure d’arts appliqués, l’école Boulle. J’y suis accepté et poursuit quatre années d’études d’arts.
Là, tous mes acquis techniques permettent à ma liberté créative artistique de se développer.
Premiers cours de modèle vivant, mais que se passe-t-il ? Je déteste le trait droit mais adore la courbe, la souplesse de l’infini. Elle laisse apparaître douceur, beauté et un corps que je n’ai jamais touché. Alors avec un peu de temps, je m’imagine caresser et aimer la féminité avec mon pinceau.
Je fais ma première expo avec un nu « La sinueuse » et j’ai le prix du meilleur jeune artiste avec pour commentaire « étonnant, pour son âge »
Les études d’arts se terminent avec un diplôme des métiers d’arts (DMA BAC +2).
J’ai crée et réaliser entièrement un rafraichissoir à Champagne pour bateau de luxe, ou la bouteille n’est jamais chahutée.
Cette pièce et sur le thème de l’eau je l’appel « Flo ».
J’attends de faire mon service militaire et en attendant, le graphisme m’intéresse.
Tiens un nouvel outil ?… L’ordinateur.
Suis-je capable de passer de l’établi au clavier pour exprimer ma créativité artistique dans le monde du graphisme ?
Je me forme à la PAO (Publication assistée par ordinateur) en attendant le service militaire.
Pour autant tout commencera toujours par une idée crayonnée sur un bout de papier.
Et voici comment je me retrouve à passer mon service militaire dans la Marine nationale comme graphiste, maquettiste publicitaire. Je travaille sur les logos, plaquettes et autres supports. Un gradé remarque des croquis sur un coin de table et me demande de pousser l’idée. J’y réaliserai une livre d’illustrations pédagogiques avec une plume et une boite de crayon aquarelle, « II était un petit navire » qui sera offert aux enfants dans les manifestations publiques de la Marine.
Je peins dès que possible, j’apprécie particulièrement les techniques de l’eau, l’aquarelle, le lavis au brou de noix depuis toujours.
Peindre avec de la noix c’est naturel, beau car ce pigment est doux et fort à la fois. Comme un homme préhistorique je peins avec très peu de chose, de l’eau, de la poudre de noix, des motifs éternels pouvant traverser les âges. Une fois le dessin sec, si l’eau venait à couler sur le motif, il pourrait partir comme l’eau descendant une rivière. Cela donne une réalisation artistique pouvant disparaitre à tout moment, comme la vie.
J’ai rencontré Hélène, nous sommes parents et élevons nos deux filles, le travail occupe le reste de notre temps. Je travaille pour des agences de communication comme graphiste / directeur artistique pendant plus de 20 ans.
Pendant toutes ces années en dehors de ma vie de salarié, je décore toujours des vitrines en peinture (essentiellement pour Noël où la demande est forte).
En 2008 je m’inscris à la Maison des artistes comme peintre professionnel.
Me voici arrivé à la station « 40 ans », et je quitte l’entreprise !
La décision est prise de créer mon agence de communication et d’être artiste peintre multi-supports.
L’entreprenariat laisse peu de temps pour l’artiste libre.
Je reprends les pinceaux, les toiles, les feuilles et des cours de modèle vivant.
Je réalise une première exposition personnelle au centre culturel de Lieusaint en 2018.
Afin de retrouver un espace artistique, je prends la décision d’avoir un atelier d’artiste pour retrouver de la lumière, l’espace, le calme.
Ces émotions ont permis d’aligner des faits qui mettent en évidence un axe, une démarche artistique sur l’eau et donc qui je suis.
J’ai maintenant des expériences et des outils pour mieux vivre et je dessine pour être heureux et rendre heureux.
J’ai aussi compris pourquoi je peins à l’aquarelle, au lavis : les pouvoirs de l’eau sont fascinant.
Nous venons tous de l’eau, d’un ventre, d’une planète mère.
L’eau est courbe, rondeur, lumière, verre et transparence qui sont les sources de ma créativité.
Mettez une goutte de couleur dans l’eau et un jaillissement s’en empare (serait-ce un big bang ?)
Je peins sur la page blanche pour laisser le vide devenir le plein.
Mes repères artistiques sont Audubon, Mucha, Lalique, Monet, Fabienne Verdier.
C’est à la lumière de mes 50 ans que mon engagement d’artiste peintre est assez mûr pour jaillir pleinement.
Je suis responsable de cette vie artistique qui est une opportunité que beaucoup m’envient et plusieurs outils sont à ma disposition, l’eau, ma créativité, ma sensibilité.
L’argent doit devenir un levier de liberté pour propager mes messages et couleurs.
